Selon Abou 'Abd ar-Rahman 'Abdoullah Ibn 'Umar Ibn alKhattab rapporte que le messager d’Allah (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit : « L'Islam repose sur cinq (piliers) : l'attestation qu'il n'y a de divinité qu’Allah et que Mohammed est Son serviteur et Son messager, l'accomplissement de la prière (salât), le don de l'aumône (zakât), le pèlerinage de la Maison Sacrée d’Allah et le jeune du mois de ramadan. » ( Raporté par Boukhari (7) et Mouslim (21) dans sa version et raporté aussi par Tirmidhi (2534), Nasa'i et Ahmed (18423)).
Ce hadith illustre l'importance fondamentale accordée par Allah aux quatre obligations découlant de l'attestation de foi, commençant par "L’Islam est que tu témoignes...".
Il souligne que l'islam repose sur cinq piliers fondamentaux. Si l'un de ces piliers venait à manquer, l'ensemble de la structure serait affecté : l'islam forme un tout indissociable et ses différentes parties ne peuvent être choisies ou délaissées selon nos désirs ou nos inclinations.
Aussi, il évoque les fondements de la construction de l’islam. Cependant, il est important de noter que cette construction ne se limite pas aux seuls piliers mentionnés. En effet, elle englobe également les murs, les étages, l’architecture et la beauté de l’ensemble. Tous ces éléments s’entrelacent, se soutiennent et se conjuguent harmonieusement pour ériger l’islam dans sa totalité.
Outre les obligations spécifiques, d’autres aspects contribuent à cette construction. De nombreux éléments de ce genre peuvent être explorés à travers les hadiths présentés tout au long de cette série hebdomadaire.
Un autre hadith illustre bien cette idée. Le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit : "La foi comporte soixante-dix et quelques niveaux, le plus élevé est l'attestation qu'il n'y a de divinité qu’Allah Unique, et le plus bas est le fait d'écarter les nuisances du chemin des gens. Et la pudeur est l'un des niveaux de la foi !" (Rapporté par Muslim (51), Abú Dawûd (4056), Tirmidhi (2539)).
Précisons que ces obligations ne sont pas seulement des ordres intrinsèques mais sont également liées à d'autres obligations, notamment sociales. Par exemple, la prière qui ne protège pas celui qui la pratique du vice et du blâmable ne saurait être acceptée par Allah dans certaines circonstances, car Il nous dit : "Accomplis la prière. En vérité la prière préserve de la turpitude et du blâmable" (Coran, Sourate Al-Ankabut, verset 45).
De même, le jeûne qui n’est pas accompagné de l'arrêt de la médisance, du dénigrement voir même du faux témoignage ne rapporte rien à celui qui le pratique de cette manière. Pareillement pour celui qui accomplit le Hajj par des moyens illicites (harâm) tel que le vol et la tromperie, ne saurait être agréé. Ou encore celui qui donne la zakât en vue d'être reconnu par les autres n'aura que ce qu'il a visé. D'où l'importance du notre premier hadith de la semaine : "Les actions n'ont lieu que par les intentions."
A LIRE AUSSI :
Commenti