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Exposition - "Et tout devient couleur" : les natures mortes de Baya Mahieddine, du 13 déc. 2025 au 12 janv. 2026


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Dans l’atmosphère recueillie de la Grande Mosquée de Paris, les œuvres de Baya Mahieddine (1931–1998), figure majeure de l’art moderne algérien, s’installent avec la sérénité d’une évidence. L’exposition « Et tout devient couleur », organisée sous l’égide du recteur Chems-eddine Hafiz, met en lumière une facette peu explorée de son œuvre : ses natures mortes, où couleurs et symboles tissent un véritable langage.


Cet hommage s’inscrit dans une continuité historique et symbolique. En 1947, lors de la première exposition de Baya à la galerie Maeght à Paris, Kaddour Ben Ghabrit, fondateur de la Grande Mosquée, honorait l’événement de sa présence. Près de quatre-vingts ans plus tard, le recteur Chems-eddine Hafiz prolonge cet héritage en affirmant la vocation de la Mosquée comme lieu de culte ouvert à la culture, à la transmission et au dialogue entre les civilisations.



Exposition du samedi 13 décembre 2025 au lundi 12 janvier 2026

tous les jours sauf les vendredis (9h-18h)

à la Grande Mosquée de Paris, Salle Émir Abdelkader, Place du Puits de l'Ermite 75005 Paris

entrée comprise dans le parcours de visite



Les natures mortes de Baya : un univers à redécouvrir


Connue pour ses compositions peuplées de femmes, d’oiseaux et d’instruments de musique, Baya révèle ici un univers plus intime et méditatif. Réalisées entre 1946 et 1998, ses natures mortes témoignent d’une liberté plastique et poétique singulière. L’artiste détourne les codes occidentaux de ce genre pictural, souvent associés à la vanité et au passage du temps, pour en faire un chant de vie, où chaque objet devient porteur de mémoire et d’énergie. Le catalogue de l’exposition, publié aux Éditions du Crieur Public, est accompagné d’un texte inédit de Dalila Azzi, docteure en études françaises, spécialiste de la littérature féminine et des études de genre. Son essai propose une lecture à la fois sensible et rigoureuse de cette part méconnue de l’œuvre de Baya, tout en invitant le lecteur à redécouvrir l’artiste au-delà des mythes.


Baya Mahieddine, une figure de la modernité algérienne


Née à Bordj El Kiffan en 1931, Baya Mahieddine est révélée très jeune par Aimé Maeght, qui organise sa première exposition à Paris en 1947, marquant sa reconnaissance sur la scène internationale. Autodidacte, elle développe un style unique, nourri d’un imaginaire féminin et d’une maîtrise instinctive de la couleur. Son œuvre, profondément enracinée dans la mémoire culturelle algérienne, interroge les fondements mêmes de la création picturale. Baya y explore les figures de la femme, de la nature et du merveilleux avec une liberté plastique inédite. Par sa singularité, elle a contribué à repenser la place de l’artiste, en particulier celle des femmes, dans le champ de la modernité algérienne. Son œuvre témoigne d’une foi intime en la puissance de l’imaginaire et en la capacité de l’art à révéler ce qui échappe aux mots.



Pour en savoir plus, télécharger le dossier de présentation :




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Baya, sans titre 1997 | Gouache sur Papier | 99x147cm | © Estate Ayants droit Baya Mahieddine




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