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Le Coran m’a appris (n°4) - Que protéger la vie, c’est sanctifier l’humanité



Dans chaque verset une lumière,

Dans chaque lettre une prière…

Le Coran m’a parlé dans le silence du cœur,

Et j’ai compris que la foi n’était pas peur, mais valeur.

Il m’a appris que vivre, c’est honorer le souffle qu’Allah a déposé,

Et que tuer un homme, c’est défier le Créateur Lui-même, exalté.

 

Un verset pour sauver le monde

 

Le Coran m’a appris, dans l’une de ses plus sublimes déclarations morales, cette parole qui résonne dans toute la conscience humaine : « مَن قَتَلَ نَفْسًا بِغَيْرِ نَفْسٍ … فَكَأَنَّمَا قَتَلَ النَّاسَ جَمِيعًا » ; « Quiconque tue une âme sans que celle-ci ait tué ou semé la corruption sur terre, c’est comme s’il avait tué l’humanité entière… » (Sourate El-Maïda, 5 :32)


Ce verset ne parle pas seulement de crime. Il parle de notre responsabilité cosmique envers chaque vie. Il élève la préservation de la vie humaine au rang d’acte sacré. C’est cette conscience qui anima Kaddour Benghabrit lorsqu’il ouvrit les portes de la Grande Mosquée de Paris pour sauver des Juifs durant la guerre. 


Il n’a pas seulement protégé des corps. Il a honoré un verset. Il a vécu un commandement.


Et le Coran, ce jour-là, sortit des pages pour entrer dans l’Histoire. 

 

Une éthique vivante et universelle

 

Le Coran ne se limite pas aux croyants. Il s’adresse à l’humain, en tant qu’être honoré, doué de raison et porteur d’un souffle divin : « وَلَقَدْ كَرَّمْنَا بَنِي آدَمَ » ; « Et Nous avons certes honoré les enfants d’Adam… » (Sourate El-Isra, 17 :70)


Le respect de la vie humaine ne connaît pas de frontières ethniques, confessionnelles ou politiques. C’est un principe éthique universel. Voilà pourquoi ceux qui ont sauvé en silence, comme Benghabrit, ont vécu le Coran sans le crier. Ils ont prouvé que la foi vraie se voit dans l’acte, pas dans l’affiche.

 

Le Coran n’est pas un livre figé : c’est un guide pour les vivants.

 

Trop souvent, on cite le Coran sans l’incarner. Mais celui qui protège un innocent, console une veuve, sauve un enfant, a récité le Coran par son geste, même s’il n’a lu aucun mot.


Et si nous voulons vraiment apprendre du Coran, il nous faut :

  • Le lire avec l’âme autant qu’avec les yeux

  • Le vivre dans la rue autant que dans la mosquée

  • Le faire parler à travers nos silences

  • Et le traduire par la justice.

 

Le Coran m’a appris que les versets ont des jambes,

Et qu’ils marchent dans les ruelles du monde.

Qu’ils s’incarnent dans les mains tendues,

Et qu’ils pleurent quand un innocent est abattu…

Si tu veux voir le Coran vivre,

Regarde les justes qui protègent sans écrire…



*Article paru dans le n°66 de notre magazine Iqra.




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