Le Coran m’a appris (n°10) - Sur l’argent, entre épreuve et élévation

L’argent est un miroir aux mille reflets,

Il éclaire l’âme ou la trouble en secret.

Don d’Allah, cadeau mais aussi fardeau,

Il révèle l’homme, son cœur et ses maux.

Le Coran m’a appris à regarder autrement,

À ne pas juger l’or, ni mépriser le néant.

L’argent est un test, une épreuve divine,

Un souffle qui guide ou qui domine.

L’argent, une épreuve de foi et de caractère

Dans le Coran, l’argent n’est ni mal ni bien en soi. Il est un outil d’épreuve, un moyen par lequel Allah teste la sincérité et la piété de Ses serviteurs.

« Vos biens et vos enfants ne sont qu’une épreuve, et c’est auprès d’Allah qu’est la récompense immense. » (Sourate 64, verset 15)

Ce verset rappelle que la richesse est un miroir du cœur. Elle met en lumière ceux qui sont reconnaissants, justes et généreux, mais elle peut aussi révéler l’égoïsme, la cupidité et l’arrogance.

En Malaisie, cette leçon coranique est incarnée par des pratiques sociales fortes : la zakât bien organisée, le waqf (fonds pieux), et la finance islamique qui encourage la justice et la solidarité.

La justice économique selon le Coran

Le Coran insiste sur une circulation équitable des richesses. « …afin que la richesse ne circule pas seulement entre les riches d’entre vous… » (Sourate 59, verset 7)

Ce principe fondamental est la base de la finance islamique, particulièrement développée en Malaisie, où les banques islamiques rejettent l’usure et la spéculation.

Les instruments comme les sukuk, murabaha ou Ijarah ne sont pas de simples outils financiers : ce sont des instruments de justice et d’éthique, destinés à assurer une économie saine et humaine.

La richesse ne rachète pas le sens

Malgré l’importance de l’argent, le Coran rappelle que la richesse matérielle est futile sans la pureté du cœur.

« Le jour où ni biens ni enfants ne seront d’aucune utilité, sauf pour celui qui vient à Allah avec un cœur pur. » (Sourate 26, versets 88-89)

La Malaisie, avec sa société où l’on voit les fidèles déposer leur téléphone sans crainte dans les mosquées, témoigne d’une confiance sociale fondée sur la foi et la discipline collective.

L’exemple malaisien : un peuple au cœur pur

La coexistence religieuse, l’hospitalité, et la discipline dans la vie publique reflètent ce que le Coran enseigne.

Un homme peut lire le Coran, un autre méditer Bouddha, un troisième étudier la science sans haine ni exclusion. Ce respect mutuel est un fruit de la foi.

« La bonne parole et le pardon valent mieux qu’une aumône suivie d’un tort. » (Sourate 2, verset 263)

L’argent, une responsabilité sacrée

Être riche, dans la perspective coranique, c’est être gardien d’un dépôt sacré. L’argent doit être utilisé pour le bien, la justice, et le soulagement des souffrances.

Les musulmans de Malaisie le savent bien, et leur système social témoigne de cette responsabilité.

L’argent en France : un défi de conscience

Pour les musulmans de France, le défi est d’adopter cette même conscience : transformer la richesse en un moyen d’élévation spirituelle et sociale.

Il ne suffit pas d’accumuler, il faut redistribuer, éduquer, bâtir des ponts. Le modèle malaisien peut inspirer, mais c’est à chaque communauté de réinventer sa propre finance éthique et son rapport à l’argent.

L’appel à une économie du cœur

L’économie du cœur est un concept fondamental inspiré par le Coran : une économie où la justice, la compassion et la foi sont au cœur des transactions.

Cette économie est possible, nous l’avons vu, en Malaisie. Pourquoi pas aussi en France ?

Le Coran m’a appris que l’or n’est pas un roi,

Mais un serviteur aux mains des croyants.

Qu’une richesse sans justice est un désert,

Et qu’un cœur pur vaut plus que mille présents.

L’argent est un souffle, un test, un appel,

Vers un monde où la foi éclaire l’éternel.

À nous d’en faire une lumière d’espoir,

Pour bâtir demain, un chemin de victoire.

*Article paru dans le n°72 de notre magazine Iqra.

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