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Le Coran m’a appris (n°11) - Que l’amour est la plus belle science…


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Quand la plume divine caresse le cœur,

Chaque mot devient guide, lumière et douceur.

Le Coran m’a appris que l’amour est plus fort que la crainte,

Que le savoir est un élan, non une contrainte.

 

L’amour du savoir et de la réflexion

 

Le Coran invite à réfléchir, questionner et observer. Avant d’être un livre de loi, il est un manuel d’émerveillement : « Ceux qui, quand on leur rappelle les versets de leur Seigneur, tombent prosternés, humbles. » (Sourate El‑ʿA‘lâ, v. 15–16)

 

« Dis : “Voyez-vous ce que vous invoquez en dehors d’Allah : si Allah veut m’égarer, qui donc guidera vers la vérité ?” » (Sourate El‑Anʿam, v. 77)

 

Le Coran nous apprend à observer la nature, à interroger notre conscience, à chercher l’origine de toute chose… Il nous invite à être curieux, à questionner, à explorer.

 

Exemple vécu : des étudiants, inspirés par ce rappel, ont lancé un projet d’agriculture vertueuse dans leur quartier : observation des saisons, respect de la Terre, partage des récoltes.

 

​Le Coran m’a appris la dignité de chaque être humain

 

« Certes, Nous avons honoré les fils d'Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses comme nourriture, et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures. » (Sourate El-Isra : 70)

 

Chaque être humain est honoré, digne, quel que soit son âge, son genre, son origine. Le Coran nous enseigne le respect, la tolérance et l’honneur. Il remet au centre la valeur intrinsèque de la personne.

 

Application : aujourd’hui, cette vision peut nourrir nos politiques sociales, notre manière d’accueillir les migrants, les personnes en situation de fragilité ou de handicap. Le texte coranique devient alors outil de cohésion et non de division.

 

Le Coran m’a appris la justice et l’équité

 

« Ô vous qui croyez, soyez stricts dans vos devoirs envers Allah et soyez justes envers les gens, même si cela va à l’encontre de vos intérêts ou ceux de vos proches. » (Sourate El‑Nisa’, v. 135)

 

La justice est un principe fondamental et intransigeant. Il ne s’agit pas d’un idéal lointain, mais d’un ordre qui engage dans la vie quotidienne :

  • ​Justice dans les échanges commerciaux : poids, mesure, transparence.

  • ​Justice dans l’emploi : salaire équitable, conditions dignes.

  • ​Justice sociale : droits des plus démunis, égalité de genre.

 

Exemple contemporain : des commerçants de quartier se sont engagés à indiquer clairement les prix, la provenance des produits, et reversent un petit pourcentage de leurs gains à une association locale.

 

​Le Coran m’a appris la compassion et la miséricorde

 

« Et ton Seigneur a prescrit : “N’adorez que Lui ; et (marquez) de la bonté envers les pères et mères.” » (Sourate El‑Isra’, v. 23)

 

« Et quant aux bienfaisants, ils sont dans des jardins, agréés. » (Sourate El‑Takwir, v. 17–22).

 

Ces versets rappellent l’importance de la compassion, de l’empathie, de l’attention à autrui : dans la famille, dans la communauté, dans le monde.

 

Initiative concrète : une mosquée de province a lancé un « vélo‑solidarité » : des jeunes réparent des vélos gratuitement, puis les offrent à des personnes en insertion. Ce geste simple est une application vivante du commandement coranique.

 

​Le Coran m’a appris la patience face aux épreuves

 

« Ô vous qui croyez ! Cherchez renfort dans la patience et la prière : car Allah est avec les patients. » (Sourate El‑Baqara, v. 153)

 

Les épreuves font partie de la condition humaine. Le Coran enseigne la patience (sabr), une endurance active, douce, confiante, pas une résignation silencieuse.

 

Témoignage : Sarah, jeune mère célibataire, raconte « Quand mes factures s’accumulaient, je récitais ce verset chaque matin. Petit à petit, j’ai trouvé la force d’ouvrir une mini-crèche solidaire. Aujourd’hui, elle aide des dizaines de familles. »

 

​Le Coran m’a appris la gratitude et la modération

 

« Si vous êtes reconnaissants, Je vous augmenterai [Mes bienfaits]. » (Sourate Ibrahim, v. 7)

 

« Optez pour la voie modérée : ni opulence ostentatoire, ni austérité silencieuse. »

 

La gratitude (Shukr) nous libère de l’insatisfaction chronique. La modération (i tidal) nous protège des excès et de l’addiction matérielle.

 

Pratique simple : avant chaque repas, prendre une minute pour dire « Merci ». Résultat ? Un apaisement psychologique, une meilleure digestion, un respect plus grand de la nourriture.

 

Le Coran m’a appris le dialogue et le respect du différent

 

« Et ne discutez que de la meilleure manière avec les gens du Livre… » (Sourate El‑Anbiyaa’, v. 34)

 

Cette injonction à la civilité et à la dignité dans le débat est une leçon de coexistence, particulièrement pertinente dans une société plurielle. Elle affirme que le débat est possible sans l’animosité.

 

Exemple : des rencontres interconfessionnelles, chrétiens, juifs, musulmans, laïcs, organisent des « tables rondes du vivre-ensemble » pour parler de bioéthique, d’éducation, d’écologie… dans un respect mutuel.

 

​Le Coran m’a appris l’action solidaire et collective


« Et coopérez dans la bienfaisance et la piété ; mais ne coopérez pas dans le péché et l’agression. » (Sourate El‑Maïda, v. 2)

 

Le sens du sūmāʿa : agir ensemble dans l’entraide. Cette injonction coranique guide la solidarité collective, l’organisation de projets associatifs, la création de structures coopératives, humanitaires.

 

Illustration : après une inondation, des réseaux de solidarité musulmane se sont mobilisés : collecte de vêtements, chantiers de nettoyage, soutien psychologique. Une main tendue à la société entière.

 

​Impact moderne : que peut changer cette lecture ?

 

​Pour le lecteur d’aujourd’hui, le Coran peut devenir plus qu’un texte ancien : un guide pour la nature, l’économie, le social, l’éducation. 

Dans un monde en détresse, sa voix rappelle la dignité humaine, la justice, la sobriété, la coopération.

Face aux fractures, il encourage la fraternité, la tolérance, la communication.


Le Coran m’a appris que chaque mot est un pont,

Un appel à aimer, agir, sans fin, sans affront.

Du silence au verbe, de la foi à la conscience,

Un chemin lumineux, d’espérance, de sens.

 

Et si aujourd’hui, tu ouvrais ce livre avec l’âme,

Tu découvrirais le ciel, respirerais la flamme.



*Article paru dans le n°73 de notre magazine Iqra.




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