Le Coran m’a appris (n°16) - Que la lumière chasse l’obscurité

Guillaume Sauloup
19 sept.
4 min de lecture

Oui, le Coran m’a appris… que la lumière chasse l’obscurité, que la vérité défie la calomnie, que la patience dompte l’hostilité. Il m’a appris… que la haine ne détruit que celui qui la porte, que la dignité est la couronne du croyant, que l’injustice n’a jamais le dernier mot. Dans chaque verset, une clé ; dans chaque mot, une sagesse ; dans chaque histoire, une leçon.

La foi face à l’injustice

Le Coran enseigne au croyant de garder espoir quand la société l’accable :

« Ne vous affligez pas et ne vous laissez pas abattre : vous êtes les plus hauts, si vous êtes croyants. »

Sourate 3, verset 139

Ce verset n’est pas seulement une consolation : il est une promesse. Être croyant, c’est garder la tête haute, même quand on est stigmatisé.

Le Prophète ﷺ lui-même a subi l’exil, les insultes, les attaques. Pourtant, il n’a jamais perdu la patience ni la dignité. Il répétait : « Ô Allah, pardonne à mon peuple, car ils ne savent pas. » (Rapporté par al-Bukhari et Muslim)

Transformer le mal en bien

Le Coran m’a appris qu’il est possible de retourner l’hostilité en fraternité :

« Repousse [le mal] par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. »

Sourate 41, verset 34

Ce verset est une stratégie spirituelle : le croyant n’alimente pas le cycle de la haine, il l’interrompt par la bonté et la sagesse.

Comme l’a dit l’imam El-Hasan El-Basri : « Celui qui t’offense et que tu pardonnes, devient ton frère, mais si tu lui rends offense, tu deviens son égal. »

Le Coran, miroir du temps présent

Aujourd’hui, la musulmanophobie frappe les cœurs et les esprits.

Mais le Coran enseigne :

« Si vous résistez et si vous craignez Allah, leurs manigances ne vous feront aucun mal. »

Sourate 3, verset 120

Ce n’est pas un texte figé : c’est une boussole.

Quand des mosquées sont profanées, quand des croyants sont insultés, le Coran rappelle que la dignité du musulman vient d’Allah, et qu’aucune parole haineuse ne peut la lui ôter.

Comme disait le penseur algérien Malek Bennabi : « Le musulman n’est pas défini par l’opinion de son ennemi, mais par la force de sa foi et la fécondité de son action. »

Une sagesse universelle

Le Coran n’enseigne pas seulement aux musulmans, mais à toute l’humanité :

« Quiconque tue une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur terre, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité. »

Sourate 5, verset 32

Ce verset fonde une éthique universelle. Il rappelle que la haine qui vise une communauté finit par menacer toute la société. La musulmanophobie n’est pas un problème musulman, c’est une blessure républicaine.

Comme l’a dit la penseuse Fatema Mernissi : « La grandeur d’une civilisation se mesure à sa capacité de protéger les plus faibles. »

La victoire intérieure

Le Coran m’a appris que la véritable victoire n’est pas matérielle, mais intérieure :

« C’est par la miséricorde d’Allah que tu as été doux envers eux. Si tu avais été rude, dur de cœur, ils se seraient enfuis de ton entourage. »

Sourate 3, verset 159

La douceur est une force, non une faiblesse.

Le croyant vainc par son caractère, par sa patience, par sa constance.

Comme l’a dit le Prophète ﷺ : « Le croyant le plus complet dans la foi est celui qui a le meilleur caractère. » (Rapporté par el-Tirmidhi).

Le Coran m’a appris…

Que la haine passe mais que la vérité demeure,

Que les insultes blessent mais que la foi guérit,

Que l’obscurité tombe mais que la lumière se lève.