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Le Coran m’a appris (n°17) - Que la diversité des langues est un signes divin

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Le Coran m’a appris que les langues sont des signes, que les peuples sont des couleurs, et que l’unité ne naît pas de l’uniformité, mais de la diversité. La Parole descend d’un seul ciel, mais elle éclaire mille terres, mille cultures, mille cœurs fidèles.


Les langues, un signe de Dieu


Le Coran invite à contempler la création, non seulement dans l’harmonie des cieux et de la terre, mais aussi dans la richesse de l’humanité. La diversité des langues est présentée comme un signe de la sagesse divine :

« Et parmi Ses signes, la création des cieux et de la terre, et la diversité de vos langues

et de vos couleurs. »

Sourate 30, verset 22


Chaque langue porte une mémoire, une culture, une sensibilité unique. L’arabe fut choisi pour être l’écrin de la Révélation finale, mais ce choix n’a jamais signifié l’exclusion des autres langues.


 La pédagogie divine : chaque peuple dans sa langue


 Dieu a toujours parlé aux peuples dans leur propre langue, car la foi doit être claire et accessible :


« Nous n’avons envoyé de Messager qu’avec la langue de son peuple, afin de les éclairer. »

Sourate 14, verset 4


 Ainsi :


  • Moïse parla en hébreu aux enfants d’Israël,

  • Jésus prêcha en araméen, en Galilée,

  • Mohamed ﷺ reçut la Révélation en arabe.

    Chaque langue fut un flambeau, chaque peuple une étape de l’humanité sur le chemin de la lumière.


Le Coran en arabe : un écrin sacré, mais un sens universel


Le Coran se décrit comme « un Livre en arabe clair » (41:3). Cette arabité permit une précision linguistique et une profondeur spirituelle inégalée. Mais très tôt, les musulmans ont compris que le Message devait être partagé au delà de cette langue.


Dès les premiers siècles, il fut traduit en persan, en berbère, en turc, en ourdou, en swahili. Aujourd’hui, il résonne en plus de 120 langues, dont le français. Les traductions ne remplacent pas l’original, mais elles ouvrent la porte de la foi à des millions d’âmes.


La foi au-delà des frontières linguistiques


Contre les amalgames contemporains La foi n’est pas prisonnière d’une langue :


  • Une convertie française témoigne : « J’ai découvert l’Islam par une traduction. Ma foi a fleuri avant que je ne connaisse l’alphabet arabe. »

  • Un musulman sénégalais confie : « Je récitais en arabe sans comprendre. Quand j’ai appris le sens en wolof et en français, ma religion s’est illuminée. »

  • Dans les églises d’Orient, des prières chrétiennes montent en arabe, preuve que cette langue peut porter différentes confessions.

    Ainsi, la langue n’est pas une frontière mais un pont.


En France : la diversité culturelle au service de la foi


En France, beaucoup de musulmans ne parlent pas l’arabe couramment. Pourtant, leur pratique est vivante et sincère. Ils prient en arabe, mais méditent en français. Dans les mosquées, les sermons alternent entre plusieurs langues pour que tous comprennent : arabe, français, berbère.


Un jeune converti raconte : « La récitation arabe m’a bouleversé par sa mélodie. Mais c’est en français que j’ai compris son sens. Aujourd’hui, je récite avec le cœur en arabe et je médite avec l’esprit en français. »


Cet équilibre illustre parfaitement la pédagogie coranique : réciter et comprendre, unir le cœur et l’intelligence.


La diversité comme richesse spirituelle

Le Coran enseigne que la diversité humaine est une bénédiction :


« Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous connaissiez. »

Sourate 49, verset 13


La pluralité des langues est donc une invitation à la rencontre, non au repli. L’unité de l’Islam ne repose pas sur une langue unique, mais sur une fraternité spirituelle qui dépasse les frontières.


Contre les amalgames contemporains


Aujourd’hui, certains confondent encore « arabe » et « musulman », réduisant l’Islam à une identité étrangère. Mais le Coran rappelle que le message s’adresse à l’humanité entière. On peut aimer la langue arabe sans être musulman, et être musulman sans parler arabe. Réduire la foi à une langue serait réduire l’horizon infini du Coran.


Vers une pédagogie coranique en France


Pour l’avenir, il est essentiel de développer une approche équilibrée :


  • préserver la récitation en arabe, langue sacrée de la prière,

  • encourager la compréhension en français, pour nourrir l’esprit,

  • valoriser les autres langues comme héritage et richesse.


Ainsi, un enfant musulman en France peut grandir avec trois trésors : le français, langue de la République ; l’arabe, langue de la prière ; et sa langue familiale, mémoire de ses racines…


Le Coran m’a appris que la langue est un signe,

Que la diversité est une lumière,

Que l’unité ne s’impose pas par l’uniformité,

Mais qu’elle fleurit dans la rencontre des différences.

L’arabe fut l’écrin du Message,

Mais l’humanité entière en est l’héritière.

Chaque langue devient une prière,

Chaque peuple un témoin de lumière.


*Article paru dans le n°78 de notre magazine Iqra.



 


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