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Focus sur une actualité (n°40) - Donald Trump : une investiture sous le prisme mondial, entre promesses radicales et inquiétudes

Dernière mise à jour : 29 janv.

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, après une interruption de quatre ans, est un événement inédit depuis 130 ans. Ce moment historique, entre rupture et continuité, redessine les équilibres politiques non seulement aux États-Unis, mais aussi sur la scène internationale. Promettant un second mandat marqué par des décisions chocs et un agenda populiste assumé, Trump polarise les attentes, entre fascination et appréhension.


Une Amérique en quête d’"âge d’or"


Sous la coupole du Capitole, le 47e président des États-Unis a déroulé un discours électrisant et clivant, promettant de "mettre fin au déclin de l’Amérique". Reprenant les slogans de sa campagne, il a promis une ère de prospérité et de puissance retrouvées, portée par des mesures protectionnistes et un retour aux énergies fossiles.


"Drill, Baby, Drill"


En relançant la production pétrolière à grande échelle, Trump s’attaque directement aux engagements climatiques internationaux. Ce choix, perçu comme un retour au climato-scepticisme, inquiète en Europe, où l’on cherche à renforcer la coopération écologique.


Mais cette vision d’un "âge d’or" s’accompagne d’une exclusion assumée : expulsion massive d’immigrés, réduction des programmes de diversité et fin des aides fédérales pour les minorités transgenres. Trump joue sur la corde sensible de l’identité nationale, opposant l’Amérique "pure" à une élite "corrompue et radicale".


Elon Musk et l’ombre des symboles


La cérémonie d’investiture a également été marquée par une controverse : le geste d’Elon Musk, perçu par certains comme un salut fasciste, a suscité une vague d’indignation. Ce geste, qu’il soit intentionnel ou maladroit, reflète l’ambiguïté d’une époque où les symboles autoritaires refont surface dans les sphères publiques et privées.


En Europe, où la mémoire du fascisme reste vive, ce genre de polémique agit comme un signal d’alarme. Le mélange entre pouvoir économique et populisme politique représenté par des figures comme Musk et Trump incarne une tendance inquiétante : la montée des discours de division et la normalisation d’attitudes qui sapent les bases du dialogue démocratique.


Un défi pour l’Europe et le monde


Alors que Trump annonce vouloir rebaptiser le Golfe du Mexique "Golfe de l’Amérique", reprendre le canal de Panama et conquérir Mars, ses priorités semblent osciller entre l’imaginaire impérial et le pragmatisme populiste.


Pour l’Europe, ce second mandat de Trump pose un défi existentiel. Face à une Amérique résolument tournée vers elle-même et un ordre mondial fragilisé, l’Union européenne est appelée à se repositionner comme un acteur global de modération et de coopération.


En définitive, le retour de Donald Trump symbolise une époque de fractures, où la fragmentation des nations, des sociétés et des valeurs universelles pousse à réinterroger les bases de notre avenir commun. Le Vieux Continent, plus que jamais, doit trouver une réponse à cette dynamique de confrontation et de désunion.



*Article paru dans le n°49 de notre magazine Iqra.



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