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Sabil al-Iman (n°62) - Le savoir, une lumière de foi


Le savoir éclaire le chemin vers le ciel,

Il apaise le cœur et dissipe le fiel.

Il transforme l’âme, redonne l’espoir,

En chaque disciple, il fait naître l’espoir.


Dans l’islam, le savoir est plus qu’une simple quête intellectuelle ; c’est une voie vers Allah, un acte d’adoration en soi. Le verset coranique le plus marquant en la matière est sans doute le premier révélé : "Iqra’ bi Ism rabbika allathiikhalaq", c’est-à-dire "Lis au nom de ton Seigneur qui a créé" (Sourate al-Alaq, 96 :1). Cette injonction divine souligne que la recherche de la connaissance est intimement liée à la reconnaissance du Créateur. Le savoir n'est pas un simple moyen de comprendre le monde, mais un moyen de se rapprocher de Dieu. Le Prophète Mohamed ﷺ a également souligné cette importance du savoir lorsqu’il dit :"La recherche de la science est une obligation pour chaque musulman." (Ibn Majah). Cette parole est un appel à l’action, une exhortation à chercher à la fois le savoir religieux et profane, car chacun d'eux nous rapproche de la vérité et de la sagesse divines.


Le savoir dans la pratique : un acte de foi


Le savoir dans l’islam se divise en deux grandes catégories : le savoir religieux (concernant la foi, les pratiques et la morale) et le savoir profane (lié aux sciences naturelles, humaines et sociales). Bien qu’ils semblent parfois distincts, ces deux types de savoir sont complémentaires et permettent à l’individu de mieux comprendre le monde et son Créateur.


Le savant musulman, qu’il soit spécialiste en théologie, médecine, mathématiques ou astronomie, porte cette double mission : comprendre les signes de Dieu dans le monde tout en appliquant cette compréhension pour améliorer la vie humaine. Cette démarche trouve une illustration parfaite dans l’histoire de la civilisation islamique.


Abdelhamid Ibn Badis, le célèbre réformateur et éducateur algérien, est un exemple inspirant de cette vision du savoir. Né à la fin du XIXe siècle, Ibn Badis a consacré sa vie à la lutte contre l'ignorance et l’assimilation culturelle coloniale en Algérie. Dans un contexte où l’occupation française imposait une éducation uniquement occidentale, Ibn Badis a fondé des écoles où l’on enseignait non seulement les matières académiques mais aussi l’amour de la culture et de la langue arabes, ainsi que les valeurs islamiques.

 

Ibn Badis croyait que l’éducation était une forme de résistance. Il disait : "Un peuple qui lit est un peuple qui vit."En formant les jeunes esprits, il préparait les générations à venir à affronter l’ignorance et à s’élever dans le savoir, tout en restant fidèles à leur foi. À travers ses actions, Ibn Badis a montré que le savoir est une arme puissante, non seulement pour la conquête du monde spirituel, mais aussi pour la libération politique et sociale.


La quête du savoir en France aujourd'hui : un chemin spirituel


Aujourd’hui, en France, beaucoup de jeunes musulmans poursuivent des études dans des domaines variés comme la médecine, les sciences sociales, la technologie, et bien sûr, les sciences islamiques. Dans un monde où les défis sociaux et professionnels sont nombreux, la quête du savoir continue d’être une démarche spirituelle. Étudier n’est pas simplement un moyen de réussir professionnellement, c’est aussi un acte d’adoration.


Cela est particulièrement pertinent dans le contexte français, où l’éducation est au cœur des valeurs républicaines. Ibn Badis nous rappelle que l’éducation, loin d’être un acte neutre, est aussi un moyen de se réapproprier son identité et de contribuer au bien-être collectif. En France, chaque jeune musulman, en étudiant et en se formant, participe à la construction d’un avenir meilleur, à la fois pour lui-même et pour la société.


En outre, le savoir n’est pas uniquement limité à ce que l’on apprend dans les universités ou les écoles. Il y a aussi la quête de la connaissance spirituelle, le retour aux sources de la foi, la lecture des ouvrages islamiques, la compréhension des textes sacrés. À ce titre, l’étude des sciences islamiques, tout comme celle des autres disciplines, devient un acte d’adoration.


L’amour du savoir est une flamme sacrée,

Qu’on nourrit d’efforts, d’études, de clarté.

L’âme s’élève, le cœur est guidé,

Vers le Créateur, toujours éclairé.



*Article paru dans le n°62 de notre magazine Iqra.


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