Le Coran m’a appris (n°28) - Que sa sagesse éclaire la Cité
- Guillaume Sauloup
- il y a 12 heures
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Par Cheikh Khaled Larbi
Dans le murmure des versets,
une lumière s’avance,
Qui apaise le cœur, éclaire la vie,
et console le silence.
Chaque parole descend comme une semence…
Et l’âme, doucement, retrouve sa confiance.
Le Coran m’a appris que la dignité est le premier don de Dieu
Le Coran donne à l’être humain un statut que rien ne peut lui enlever : la dignité.
« Nous avons honoré les enfants d’Adam… »
Coran 17 :70
Ce verset suffit à rappeler que, malgré les épreuves, malgré les injustices, chaque être porte en lui une noblesse que personne ne peut effacer. Cette vérité n’est pas théorique : elle façonne des comportements.
En France, cette dignité se manifeste lorsque des musulmans vivent leur foi avec respect, discrétion et fidélité ; lorsqu’ils enseignent, soignent, servent, travaillent, élèvent leurs enfants dans l’honnêteté et la paix.
Le Coran m’a appris que la vraie grandeur n’est pas dans la force, mais dans la patience.
« Dieu est avec les patients. »
Coran 2 :153
Cette parole accompagne les croyants dans leurs difficultés quotidiennes : les regards injustes, les préjugés, le malentendu, l’épreuve du travail, les responsabilités familiales.
Elle rappelle que l’endurance n’est pas une faib-lesse, mais une forme de courage spirituel.
Le Coran m’a appris que la fraternité est une voie, pas un slogan
La fraternité n’est pas un mot suspendu dans l’air : c’est un acte de présence, un geste du cœur, une bienveillance active.
Dans la sourate El-Houjourat, Allah dit :
« Les croyants ne sont que des frères. Réconciliez vos frères… »
Coran 49 :10
Mais cette fraternité ne s’arrête pas aux frontières de la communauté. Les exégètes classiques comme Ibn Kathîr ou El-Tabarî rappellent que ce verset est d’abord un appel à réparer, à rassembler, à éteindre les conflits. Ce n’est pas une fraternité identitaire : c’est une fraternité de responsabilité.
Le Prophète ﷺ ajoute : « Aucun de vous ne croit vraiment tant qu’il n’aime pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même. » (Bukhari, Muslim).
Dans les réalités contemporaines de la France, cela prend un sens profond : aider un voisin, même s’il ne partage pas notre foi, respecter les règles communes, car elles garantissent la paix, prendre la parole quand l’injustice touche quelqu’un, même différent, refuser l’humiliation et la haine, quelles qu’en soient l’origine.
Le Coran m’a appris que la fraternité est une mission de tous les jours, dans la rue, dans l’école, dans le bus, dans l’entreprise, dans nos comportements invisibles.
Le Coran m’a appris que la sagesse est un chemin intérieur
La sagesse n’est jamais immédiate.
Elle est souvent le fruit de blessures, de patience, de réflexion, de retour vers Dieu.
Le Coran décrit les sages comme ceux qui réfléchissent avant de parler, pardonnent sans oublier les leçons, privilégient la paix quand la colère les appelle, avancent d’un pas calme, même lorsque tout tremble autour d’eux.
« Les serviteurs du Tout-Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur la terre… »
Coran 25 :63
Marcher humblement, en France, signifie accepter la pluralité, protéger les plus faibles, ne pas répondre à l’agression par l’agression, rester fidèle à ses principes sans perdre le respect de l’autre.
Les sages disent : « Celui qui connaît sa propre âme ne méprise jamais celle d’un autre. »
Ce dicton, présent dans la littérature islamique depuis les premiers siècles, résume une vérité essentielle : Plus on avance vers Dieu, plus on avance vers la douceur.
Le Coran m’a appris que les signes sont par-tout, même dans la société où l’on vit
Le Coran invite à regarder les événements, l’histoire, les relations humaines comme des signes.
« Dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a des signes pour les doués d’intelligence. »
Coran 3 :190
Un signe peut être un sourire donné, une injustice réparée, une porte qui s’ouvre après la patience, une épreuve acceptée, une rencontre qui change une vie.
C’est aussi un signe de Dieu que des millions de musulmans vivent aujourd’hui leur foi en France : dans la liberté de culte, dans la pratique de la prière, dans le respect des rites, dans l’éducation de leurs enfants, dans l’accès aux institutions de la République.
Toutes ces réalités, même imparfaites, sont des signes de miséricorde qu’il faut reconnaître, remercier, protéger.
Le Coran m’a appris que Dieu ne retire jamais une bénédiction à un peuple tant que ce peuple ne se prive pas lui-même de la gratitude.
« Dieu ne change l’état d’un peuple que lorsqu’ils changent ce qui est en eux-mêmes. »
Coran 13 :11
C’est une invitation à la responsabilité, au sérieux, à l’humilité.
Le Livre descend, apaise et guide,
Comme une eau pure sur les cœurs vides.
À celui qui cherche, il ouvre une voie limpide…
Et dans chaque verset, une lumière demeure et s’élide.
*Article à paraître dans le n°89 de notre magazine Iqra.
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