
D’après Abou Hourayrah (qu'Allah soit satisfait de lui), le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) a dit:
« Le mois de Ramadhan est venu à vous, un mois béni durant lequel Allah, exalté soit-Il, a prescrit le jeûne. Les portes du ciel y sont ouvertes, celles de l’Enfer y sont fermées, et les démons rebelles y sont enchaînés. Ils’y trouve une nuit meilleure que mille mois; celui qui en est privé a certes été privé d’un immense bien. »
RAPPORTÉ PAR AHMAD ET AN-NASSAÏ
Ce hadith porte une annonce réjouissante pour les pieux serviteurs d’Allah, à l’approche du mois béni de Ramadhan. Il ne s’agit pas seulement d’informer les compagnons (qu'Allah soit satisfait d'eux) de son arrivée, mais bien d’annoncer une saison spirituelle unique dont seuls ceux qui aspirent aux actes d’obéissance et recherchent ardemment le pardon peuvent saisir la véritable valeur.
Le Prophète ﷺ y souligne l’immense grâce d’Allah envers Ses serviteurs, en leur offrant des voies abondantes de miséricorde et de rémission des péchés, des opportunités précieuses qu’il serait regrettable de laisser passer. Celui qui s’en détourne se prive d’un bien inestimable, en négligeant les bénédictions de ce mois sacré.
Ce hadith rappelle ainsi que les saisons de dévotion sont une manifestation de la vaste miséricorde divine, où les croyants rivalisent d’efforts dans l’accomplissement des bonnes œuvres et cherchent à se rapprocher de leur Seigneur. Heureux est celui qui saisit l’importance de ces jours bénis, les met à profit par des actes de piété et veille à y accomplir le bien avec assiduité et sincérité.
Voici venu le mois de Ramadhan 1446 H, correspondant à l’année 2025, un mois durant lequel, par la volonté d’Allah, les portes du Paradis seront ouvertes, celles de l’Enfer fermées et les démons enchaînés. Les actes de bienfaisance y proliféreront tandis que les méfaits diminueront, poussant ainsi les cœurs purs et sensibles à revenir vers Allah. Le repentir s’y multipliera et les mosquées se rempliront de fidèles.
Ibn al-‘Arabi (qu’Allah lui fasse miséricorde) disait : « Les portes du Paradis ne s’ouvrent que pour renforcer l’espérance, les portes de l’Enfer se ferment pour réduire les péchés, et les démons sont enchaînés afin qu’ils ne puissent plus égarer les serviteurs comme ils le font les autres jours. »
C’est pourquoi tant de pécheurs reviennent vers Allah pendant ce mois, redoublant d’efforts dans les actes d’adoration et l’assiduité à la mosquée, comme si l’appel divin leur disait : « Ô toi qui recherches le bien, accours ! Et toi qui recherches le mal, cesse ! »
Faisons de ce mois une étape décisive dans nos vies. Hâtons-nous de profiter de ses bienfaits, car nul ne sait si nous serons encore de ce monde pour le vivre à nouveau l’an prochain. C’est également ce qui explique le retour de nombreux pécheurs vers Allah durant le mois de Ramadhan. Leur ardeur aux actes d’adoration et leur assiduité à fréquenter les mosquées s’intensifient, comme si l’appel divin s’adressait directement à eux en disant : « Ô toi qui recherches le bien, accours ! Et toi qui recherches le mal, cesse ! »
Faisons de ce mois une véritable étape de transformation dans nos vies et hâtons-nous de profiter de ses innombrables bienfaits, car nul ne sait si nous aurons l’occasion de vivre un autre Ramadhan. Nos pieux prédécesseurs (qu'Allah les agrée) se réjouissaient de l’arrivée de Ramadhan : ils imploraient Allah, pendant six mois, de leur permettre d'atteindre ce mois béni, puis Le suppliaient durant les six mois suivants d’accepter leurs œuvres accomplies pendant cette période. Ils veillaient scrupuleusement à préserver leur jeûne de tout ce qui pourrait l'altérer, passaient leurs nuits en prières et en récitation du Coran, et s'efforçaient de faire preuve de générosité envers les pauvres et les nécessiteux.
n’était pas un mois de paresse ou de repos, mais un mois de travail et de persévérance. En témoigne la bataille de Badr, survenue le 17 Ramadhan, et la conquête de La Mecque, le 20 Ramadhan, où les gens embrassèrent l’islam en grand nombre.
Nous devrions donc accueillir ce mois avec joie et enthousiasme, et nous engager fermement à l’exploiter pleinement par un repentir sincère, des œuvres pieuses et des actions vertueuses. Efforçons-nous de rétablir l’harmonie entre les cœurs, de semer la fraternité et l’amour entre les individus autant que possible, et de réduire les inimitiés, les rancunes et les effusions de sang. Ainsi, toutes ces bonnes œuvres seront une provision précieuse pour le jour où nous rencontrerons Allah, ce jour où ni richesse ni descendance ne seront d’aucune utilité, si ce n’est pour celui qui viendra à Lui, avec un cœur pur.
*Article paru dans le n°53 de notre magazine Iqra.
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