Lumière et lieux saints de l'Islam, à la découverte des mosquées du monde (n°70) - La mosquée El Wata à Djerba
- Guillaume Sauloup
- 14 sept.
- 7 min de lecture

Il est des lieux où l’âme des pierres dialogue avec celle des hommes. La mosquée El Wata, à Djerba, en est une.
Creusée dans le ventre de la terre, au milieu d’une oliveraie, à l’abri des vents marins et des tempêtes de l’Histoire, elle est à la fois refuge, forteresse et sanctuaire. Ici, l’architecture n’a pas cherché la splendeur extérieure ni la gloire des façades : elle s’est inclinée vers l’essentiel. Trois mètres sous le sol, le croyant franchit l’escalier comme on descend en soi-même, quittant le tumulte de la surface pour pénétrer un silence tissé de prières.
À l’intérieur, nul ornement superflu. Les colonnes, dressées dans l’austérité de la roche, portent des arcs sobres qui rappellent que la beauté n’est pas toujours dans l’éclat, mais dans la pureté des formes. Deux mihrabs se partagent l’espace : l’un pour guider la prière de la communauté, l’autre pour transmettre la Parole aux étudiants du Coran. La pierre devient alors pupitre, la pénombre devient école.
El Wata n’est pas seule. D’autres mosquées souterraines, comme Ben Moumen ou Maqmaq, jalonnent l’île. Elles furent des abris pour les vivants, des forteresses contre l’ennemi, des phares invisibles où les signaux d’alerte circulaient de coupole en coupole. La mer, toujours proche, apportait ses menaces ; la terre, elle, offrait sa chaleur en hiver, sa fraîcheur en été, et son sein pour protéger les fidèles.

On dit que les savants ibadites déposèrent dans ces grottes leurs livres les plus précieux, textes d’une sagesse ancienne qui ordonnait la vie de la communauté. Ainsi, les mosquées de Djerba ne gardaient pas seulement les corps des priants, mais aussi les âmes des écritures. Elles furent bibliothèques de l’invisible autant que maisons de Dieu.
Aujourd’hui encore, lorsqu’on pénètre dans la mosquée El Wata, l’air semble plus dense, comme chargé de siècles de murmures. L’œil s’habitue à l’ombre, et soudain tout devient clair : le mihrab, la coupole, la courbe de la pierre. Sous terre, la lumière se fait intérieure.
Cette mosquée rappelle une vérité oubliée : l’architecture sacrée ne s’élève pas toujours vers le ciel. Elle peut, parfois, choisir l’humilité de la profondeur. Car c’est dans l’abaissement que s’ouvre la voie du recueillement. La mosquée El Wata est ainsi une école silencieuse : elle enseigne que le sacré ne se cherche pas dans l’apparat, mais dans le dépouillement ; que l’on peut trouver Dieu non pas dans l’éclat des mosaïques, mais dans l’ombre fraîche d’une salle creusée à même la terre.
Et dans ce silence profond, le cœur de l’homme rejoint le battement secret de l’île, là où la pierre, la mer et la foi se confondent dans une même prière.

*article paru dans le n°76 de notre magazine Iqra.
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