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Sabil al-Iman (n°77) - Musulmanophobie : repousse le mal par ce qui est meilleur

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Ô toi qui marches dans l’épreuve, qui portes le fardeau des insultes et des préjugés…

Sache que la foi est une lampe qui ne s’éteint pas,

une forteresse qui ne s’écroule pas, un refuge qui ne trahit pas.

Quand la haine s’élève comme un torrent, la patience devient un océan.

Quand l’injustice frappe comme une tempête, la dignité se dresse comme une montagne.

Ainsi est le chemin des croyants, Sabil al-Iman, un chemin de lumière dans l’obscurité,

de paix dans la tourmente, de certitude dans le doute.



Le Coran nous rappelle : 


« Repousse le mal par ce qui est meilleur, et voilà que celui avec qui tu avais une inimitié devient tel un ami chaleureux. »

SOURATE 41, VERSET 34

 

Le croyant, face à la haine, n’est pas un faible ni une victime ; il est un patient, un digne, un témoin. La patience (sabr) n’est pas soumission à l’injustice, mais élévation spirituelle et résistance morale. Le Prophète ﷺ a dit : « Le fort n’est pas celui qui terrasse son adversaire, mais celui qui sait se maîtriser dans la colère » (Rapporté par el-Bukhari et Muslim). Ainsi, répondre à l’agression par la violence serait une défaite ; répondre par la dignité, c’est la victoire du croyant.


La patience comme arme du croyant


Lorsque les Quraysh ont persécuté le Prophèteﷺ à La Mecque, il enseignait à ses compagnons la constance : « Ne soyez pas comme ceux qui ont dit : “Nous avons entendu”, alors qu’en réalité ils n’écoutaient pas. » (Coran, 8 :21).


Il leur montrait que la victoire ne se mesure pas seulement par les batailles, mais par la capacité à préserver son cœur pur de la rancune et du désespoir.


L’imam el-Ghazali affirmait : « La patience face à l’injustice est une épreuve qui purifie, et celui qui garde sa dignité se rapproche de la prophétie. »

 

La dignité face à l’humiliation


Le Prophète ﷺ a dit : « Ne vous rabaissez pas et ne demandez pas ce qui est dans les mains des autres. » (Rapporté par el-Tirmidhi)


La dignité du musulman est un honneur divin. Quand il est insulté pour sa foi, il se souvient que les prophètes furent tous raillés avant lui : « Messagers certes, avant toi, ont été tournés en dérision. Mais ceux qui se moquaient d’eux furent cernés par ce dont ils se raillaient » (Coran, 6 :10).


Les voix anciennes et nouvelles


L’imam Ibn Taymiyya disait : « L’homme véritablement fort est celui qui transforme sa douleur en prière et son humiliation en élévation. »


Et plus près de nous, le recteur Si Kaddour Ben Ghabrit, fondateur de la Mosquée de Paris, affirmait : « Défendre la foi musulmane en France, c’est défendre la fraternité humaine. »


Quant à Nelson Mandela, non musulman mais témoin universel de la dignité, il disait : « La haine est comme boire du poison en espérant qu’il tue ton ennemi. »


Ces voix, anciennes et nouvelles, se rejoignent : le croyant ne se perd pas dans la haine de l’autre, mais s’élève par l’amour de Dieu.


Exemple contemporain


Quand des mosquées sont profanées, quand des sœurs voilées sont agressées, quand des jeunes musulmans sont discriminés… le musulman doit réagir par trois armes : la foi qui protège son cœur, la justice qui guide ses actions, la fraternité qui renforce la communauté.


Ainsi, il se rappelle  la  parole  du  Prophète  ﷺ  : « Aidez votre frère, qu’il soit oppresseur ou opprimé. » On lui demanda : « Nous l’aidons quand il est opprimé, mais comment l’aider quand il est oppresseur ? » Il répondit : « En l’empêchant d’opprimer. » (Rapporté par el-Bukhari).



*Article paru dans le n°77 de notre magazine Iqra.



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Sabil al-Iman (n°76) - Le Prophète ﷺ, école de miséricorde et de foi

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