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Récits célestes (n°57) - Le prophète d’Allah, Ismaël, paix sur lui, et l’apprentissage de la langue arabe

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Allah ordonna à Son ami, le prophète Abraham, paix sur lui, d’émigrer avec sa famille vers La Mecque, puis d’y laisser son épouse et son fils dans ce lieu, c’est-à-dire la sainte ville de La Mecque. À cette époque, ce n’était encore qu’une vallée déserte, dépourvue de toute forme de vie. Ainsi, l’épouse d’Abraham, Hajar, paix sur elle, demeura dans cet endroit avec son fils Ismaël.


Grâce à la source de Zamzam, jaillie sur ordre divin en ce lieu, certaines tribus vinrent s’y établir. La première d’entre elles fut la tribu yéménite de Jurhum, qui demanda la permission à Hajar de s’installer en ce lieu. Hajar et son fils Ismaël ne tardèrent pas à s’intégrer à cette tribu, d’abord par le voisinage, puis par les liens du mariage, car Ismaël épousa une femme issue de cette communauté. Leur langue étant l’arabe (1.), il l’apprit d’eux et en devint un locuteur éloquent. À son sujet, le Messager d’Allah, paix et salut sur lui, a dit : « Le premier dont la langue s’ouvrit à l’arabe clair fut Ismaël, alors qu’il avait quatorze ans. » (2.).


1. L’imam el-Bukhari rapporte ce récit dans son ouvrage, d’après Ibn ‘Abbâs, sous forme d’un hadith mawqoûf (attribué à Ibn ‘Abbâs), n° 3364.

On y lit : « Il en fut ainsi jusqu’à ce qu’un groupe de Jurhum, ou une famille de Jurhum, passant par le chemin de Kadâ’, arrivât dans la vallée inférieure de La Mecque. Ils aperçurent alors un oiseau volant en cercle. Ils dirent : “Cet oiseau ne tourne qu’autour d’une source d’eau. Pourtant, nous connaissons cette vallée et nous savons qu’il n’y a pas d’eau.” Ils envoyèrent donc un ou deux éclaireurs qui découvrirent l’eau. Ils revinrent en informer les autres, qui se dirigèrent aussitôt vers l’endroit.

La mère d’Ismaël se trouvait près de l’eau. Ils lui dirent : “Nous permets-tu de nous installer près de toi ?” Elle répondit : “Oui, mais vous n’aurez aucun droit sur l’eau.” Ils dirent : “Soit.” Ibn ‘Abbâs rapporta que le Prophète, paix et salut sur lui, ajouta : “Cela plut à la mère d’Ismaël, car elle aimait la compagnie des gens.”

Ils s’installèrent donc et envoyèrent chercher leurs familles, qui vinrent se joindre à eux. Peu à peu, des foyers s’établirent dans cette vallée. L’enfant (Ismaël) grandit, il apprit l’arabe auprès d’eux, et il devint l’un d’entre eux, admiré pour ses qualités. Lorsqu’il atteignit l’âge adulte, ils le marièrent à l’une de leurs femmes. »


2. Al-Shîrâzî rapporte ce récit dans el-Alqâb, d’après ‘Ali ibn Abi Talib, et el-Albani l’a authentifié dans Sahih al-Jâmiʿ‘ el-Saghir, sous le numéro 2581.

L’imam  Ibn  Hajar,   commentant   ce   hadith,   écrit   :

« Ismaël apprit la langue des Jurhum, puis Dieu lui inspira l’arabe pur et clair, qu’il parla avec éloquence. À ce propos, on rapporte que l’arabe d’Ismaël était plus raffiné encore que celui de Ya‘rub ibn Qahtân et que celui des derniers représentants de Himyar et de Jurhum. ». Et de sa descendance naquirent les Arabes « arabisés », parmi lesquels les Banû Hashim, ancêtres du Messager d’Allah, Mohamed, paix et salut sur lui.



*Article paru dans le n°78 de notre magazine Iqra.

 

 


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